Une raison souveraine

 

Raison Souveraine- Roman historique de Karyn Hann
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Raison souveraine

Karin Hann 

Editions du Rocher
19,90 €
Roman historique

C’est à Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII que Karin Hann consacre ce roman historique passionnant. Fiancée à 10 ans au jeune Dauphin Louis, elle l’épouse à 14 ans et quitte alors son Espagne natale. La jeune fille qui arrive à Bordeaux en 1615 met beaucoup d’espoir de bonheur dans le jeune roi qui l’accueille. Mais elle s’apercevra bientôt que la vie est difficile, tant pour les pauvres gens que pour les grands de ce monde !
Il lui faut découvrir tout d’abord la personnalité de son mari. Louis XIII a eu une enfance bien malheureuse ; sa mère, Marie de Médicis, l’a privé d’amour et abreuvé de craintes religieuses et de châtiments corporels. A 8 ans, il a perdu son père, Henri IV, assassiné et a grandi dans une grande solitude, entre des crises de religiosité et des penchants homosexuels de plus en plus affirmés. Ensuite, il y la mère du roi, entêtée, orgueilleuse, qui va se montrer jalouse et méchante avec elle. Enfin, il a la terrible étiquette qui régit tout. La vie des souverains est publique ; on observe, on épie, on note, on contrôle les moindres détails, même jusqu’au plus intimes. On sait qu’après quelques années difficiles, le roi «honore chaque soir la couche de la reine » dans l’attente d’un héritier.
Karin Hann nous emmène avec talent tout au long de la vie difficile de cette jeune reine si souvent malheureuse. Elle nous aide à comprendre cette époque de troubles, de complots et de trahisons, de petites guerres intestines et de grandes guerres européennes.
Quand, après 23 ans de mariage, Anne donnera enfin naissance à l’héritier du trône, sa vie et son rôle seront transformés. Ce bébé, Louis-Dieudonné, quatorzième du nom, deviendra le roi-Soleil ! Mais ceci est une autre histoire …

Extraits : “Confusément, Anne craignait que l’entente qui l’unissait à Louis ne fût que de façade. Certes, il la rejoignait le soir et personne à la Cour ne songeait plus à douter de sa virilité, mais elle percevait bien qu’il ne prenait pas plaisir à être avec elle, qu’il préférait , de loin, être avec Luynes, et surtout que ses espoirs déçus de maternité commençaient à compromettre l’équilibre fragile de leur couple.”

Anne avait choisi pour le recevoir ( Buckingham) une toilette myosotis assortie à ses yeux, qui marquait sa taille fine et la rondeur de ses seins. Elle avait préféré une collerette ouverte sur le devant, qui lui permettait ainsi d’arborer un somptueux collier de saphirs de la plus belle eau, enchevêtrés dans de gros diamants bleus. Les pendentifs d’oreilles, coordonnés à la parure, encadraient son visage, renvoyant la lumière à chacun de ses mouvements. Les manches bouffantes se terminaient en serrant les avant-bras jusqu’aux poignets délicats que prolongeaient des mains où scintillaient encore des saphirs.

Anne la considéra un instant. Celle qu’on appelait « la grosse banquière » portait bien ce surnom jusque dans ses manières. Avait-elle conscience qu’elle s’adressait à une Habsbourg d’Espagne, descendante de Charles Quint ? Ces Médicis, ces marchands italiens, ces parvenus de la pire espèce, pouvaient toujours embrasser le trône de France, cela ne leur conférait nulle noblesse d’âme ou de comportement. La reine respira pour tenter de se calmer et se rappela les précieux conseils de son père. Elle se devait de respecter sa belle-mère.”

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