Ils étaient chouettes tes poissons rouges |
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André Vers |
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Finitude | |
12,50 € | |
Nouvelles |
Dans ce recueil de nouvelles, c’est le Paris des années 50/60, celui des Halles, qu’André Vers nous refait découvrir entre malice et ironie. Les tournées du patron, le rosbif du dimanche, les tours en deux-chevaux, mais également les coups de gueule contre le temps qui passe. Il nous parle du passé mais plus encore de l’amitié, de l’amour, des mauvais tours que nous joue la vie…
Extrait : “La pratique de l’antiphrase était une des règles de base du quartier. Celui qui avait été surnommé le Gros était petit et chétif. Le Demi-Gros était plutôt un demi-maigre, quant au Détail, c’était un géant obèse dont le corps menaçait d’exploser à tout moment. Trois copains. Inséparables. Une bande…”
“… Je suis rusée et pugnace, monsieur le commissance. Vint un soir où j’ai surpris le coupable en flagrant délit. Je n’en croyais pas mes yeux. La pâté préparée par mes soins, avec des morceaux de mou, des déchets de viande, des têtes de poissons, denrées ramassées dans les caniveaux à la fin du marché, le monstre la dévorait. Parfaitement, monsieur le commissaire. A poignées, il s’empiffrait. Horrible. Mon coeur se soulevait. A coup de pieds, il repoussait les pauvre chats pendant qu’avec voracité il se goifrait. Un monstre. J’étais submergée de dégoût devant cette sauvagerie. J’ai hurlé : “Arrête…. voleur !”. La bouche pleine, dégoulinante, il m’a répondu “Je t’emmerde”. Je suis une impulsive. J’ai pris le tisonnier dont je m’étais munie pour parer à toute attaque…“